Elle s'appelle M. -
oui, comme la Big boss de James Bond - et elle vous parle de ce que vous lirez demain
dans le RER.
Un quai bondé, une obscure
banlieue, des trains supprimés sans motif. Je tente, pour vérifier la véracité
des dires de certains politiques, de partager avec les voyageurs également
irrités un moment de convivialité. Échec sur toute la ligne : je ne m’attire que
des regards vides ou interloqués. Je suis en train de vivre un grand moment de
solitude, quand soudain je réalise que la solution à mon ennui ontologique se
trouve… dans mon sac. C’est le dernier né de la tétralogie saisonnière de Mons Kallentoft – Hiver, Été, Automne, Printemps –, justement intitulé
La Cinquième
saison.
Nous sommes à Linköping, en Suède, et nous suivons les enquêtes menées tambour battant par
Malin Fors, jeune femme complexe et attachante qui ne cesse d'évoluer au fil des
saisons. Kallentoft écrit bien, et le
lecteur devient vite addict à son équipe
de flics éclectiques qui évoluent dans une Suède pas toujours avenante et
souvent franchement glauque. Dans cet ultime opus, des femmes sont
retrouvées mortes non loin de forêts. D’autres, mutilées et
muettes, sont encore vivantes. Mais elles y ont toutes laissé leur âme...
Si vous aimez Mankell et son Wallander, vous adorerez Kallentoft et sa Fors. Et comme l'on dit en Suède, adjö sa länge* !
Disponible en poche dans la collection Points, 8 euros.
* Au revoir